Le Cirque des Brumes

Le Cirque des Brumes est un Blog concernant la création pas à pas du jeu de rôle du même nom. Ce jeu de rôle, plein d'onirisme et de poésie, se situera dans un cirque parcourant la France à la Belle- Epoque, avec dans ses roulottes les célèbres clowns, trapézistes, jongleurs mais aussi les Freaks, les "monstres de foire".

Nom :
Lieu : LORIENT, Morbihan (56), France

Le Géant Petit je suis quand pour les enfants et l'onirisme j'écris, Greg Romano pour de l'Epouvante et du fantastique et Finn pour mes amis. Sinon, simplement Anthony dans la vie de tous les jours, auteur amateur de jeu de rôle, nouvelles et romans fantastiques, pour les petits et grands.

27 juillet 2005

Zephiriel

Et oui! Ca y est!
Presque tous les artistes de base du Cirque sont décrits, il n'en manque plus que quelques uns. Il est maintenant temps de passer à ceux faisant partie de l'étape supérieure, ceux qui ont déjà une certaine expérience et connaissances au sein du Cirque des Brumes: les Dompteurs et Dresseurs!

Pour le premier d'entre eux que vous allez vpouvoir savourer dans quelques lignes, je tiens d'abord à préciciser qu'il s'agit d'une dédicace à une personne qui, je n'en doute pas, se reconnaitra très aisement! Je tiens tout de même à prevenir les lectuers que la personne en question est très loin de celle décrite ici...

Mais place à Zéphiriel et sa horde de Caniches!



Rien n'est plus dramatique pour un enfant que de ne point être le centre d'attention de ses parents. Rien de rien. Et notre pauvre Zéphiriel en a hélas fait les frais...
Benjamin Inissac, né aux alentours de 1850, n'aurait pu rêver de famille plus heureuse. Fils unique de producteurs de vin dans la région de St- Emilion, ses parents étaient riches à foison. Avec cet argent qui en cette époque ne faisait peut- être pas le bonheur mais y contribuait bien, les moindres caprices du petit Benjamin étaient assouvis et le domaine familial empli de ses jouets. Mais il y a une choses que l'argent ne peut acheter: les sentiments. Son père, qui laissait le domaine viticole géré par des locaux, était le plus souvent possible à Paris pour y assurer la promotion et la commercialisation de son vin auprès des notables. Benjamin le voyait rarement et, les rares fois où il daignait redescendre en bordelais, il ne s'occupait guère de son fils, lui offrant juste un présent et lui demandant de vaquer au plus vite à ses occupations. Quand à sa mère, délaissée par son époux et catholique fervente, elle ne désira point prendre un amant pour l'occuper les longues nuits d'hiver. On aurait pu penser qu'elle reporterait son affection, chose amplement logique, sur son rejeton, mais ce ne fut hélas point le cas. Attirée par la gente animale, elle se procura une meute d'une douzaine de caniches auxquels elle dévoua toute son attention. Le petit Benjamin, ne voyant qu'il ne pourrait obtenir l'affection qu'un enfant de cinq ans est en droit d'attendre de la part de ses parents, se reporta sur les domestiques, espérant qu'ils seraient plus compatissants. Mais ce ne fut point le cas non plus: les serviteurs firent vite comprendre à l'enfant qu'ils n'étaient pas du même monde et que ce serait une perte de temps. Délaissé de tous et seul avec ses jouets, Benjamin devint un garçon amer empli de rancune. Les années passèrent, et la situation du petit héritier ne s'arrangea guère: son père décéda dans une obscure fumerie d'opium et sa mère, pour calmer son chagrin, ne cessait de se procurer des chiens. Alors Benjamin, à bout de nerf, décida de se venger de ceux qui lui causaient autant de tort. Il se mit d'abord à juste frapper délicatement et discrètement ces infernales bestioles hargneuses et surtout rendues capricieuses par les traitements privilégiés de leur maîtresse. Les années passant, il devint un véritable tortionnaire, allant jusqu'à les amener discrètement dans la cave du domaine où il se fabriqua un véritable espace de torture. Sous le regard et le sourire sadique de Benjamin qui faisait mine de ne rien savoir, sa mère ne cessait de se lamenter de retrouver ses chiens dans des états pitoyables, emplis de sang, les membres brisés, les yeux crevés et j'en passe par pudeur! A chaque fois, elle commençait à accuser son fils, mais ce dernier savait plus que bien se défendre et reporter la faute sur le personnel de maison. Croyant Benjamin à chaque fois, la maison vivait un véritable ballet presque toutes les semaines, lorsque la police emmenait le domestique suspect d'atrocités envers les « bébés » de la bourgeoise et en même temps arrivait celui qui le remplacerait. Mais tout chose a une fin et celle des atrocités de notre petit Inissac arrivèrent de façon abrupte.
Nourrissant une envie incroyable d'écarteler un des caniches, il erra donc quelques temps jusqu'à trouver une innocente victime. En voyant un se reposer innocemment sous un pied de vigne, il s'élança dessus afin de s'en saisir au plus vite et de l'emmener dans son antre aux mille supplices. Mais hélas pour Benjamin, la bête se rebiffa et commença à geindre et mordre, ce qui alerta un couple d'agriculteurs allongés à quelques pas de là en train de forniquer. Curieux de ces étranges bruits et effrayés de se faire surprendre, ils se rhabillèrent rapidement et s'approchèrent discrètement du lieu des petits gémissements. C'est alors qu'ils aperçurent le petit héritier du domaine aux prises avec un caniche de couleur blanche. Le chien n'avait vraiment pas l'air de vouloir se laisser faire à en juger des morsures dont souffraient l'enfant et de ses vêtements déchirés. Mais, las de jouer avec cette créature insignifiante, Benjamin saisit un piquet de vigne et empala le caniche. Horrifié, la jeune agricultrice se mit à hurler de terreur alors que son compagnon tentait de la calmer. Ce cri alerta tous les ouvriers qui s'empressèrent de se rendre sur les lieux et de stopper les vendanges. Benjamin n'eut point le temps de fuir et se retrouva très vite encerclé. Les paysans lui firent comprendre qu'il ne valait mieux pas pour lui qu'il essai de s'échapper s'il souhaitait éviter de recevoir la raclée de sa vie. Arriva alors sur les lieux Mme Inissac qui fut encore plus secouée que la jeune employée agricole à la vue de son chien empalée et de l'état ainsi que de l'identité de l'auteur de ce méfait. Benjamin fut traîné et enfermé dans la cave durant près d'une semaine, recevant une visite quotidienne du curé de la paroisse lui demandant de confesser ses pêchés. Mais le jeune Inissac ne faisait que cracher au visage du religieux et se rasseyait dans son coin, attendant patiemment que son calvaire prenne fin.
Une fois la punition achevée, Benjamin fut conduit dans une institution pensionnaire religieuse, où sa mère pensait que la discipline qui y régnait le remettrait dans le droit chemin. Hélas, l'enfant y découvrit plus pervers que lui et bien qu'il recevait de temps en temps le fouet, chaque coup lui faisait ressentir un plaisir immense au plus profond de son être, et une véritable extase lorsqu'il s'imaginait à la place du tortionnaire. Les années passèrent et peu de temps avant de quitter l'internat, il apprit le décès de sa mère et donc qu'il était désormais le propriétaire d'un vaste terrain, d'un vin d'une très bonne renommée et d'une petite fortune. Afin de pouvoir faire face à ses nouvelles prérogatives, les curés le laissèrent sortir de leur institution et il fut émancipé à l'âge de 17 ans.
Mais Benjamin n'avait nullement l'envie de résider sur les terres de ses ancêtres et encore moins de se soucier de ce nectar de Bacchus. Il revendit le domaine et pris la direction de Paris où il souhaitait vivre en tant que dilettante. En la capitale, il se fit de nombreux amis grâce à sa fortune. Ils passaient leur temps dans les fumeries d'opium, à boire de l'absynthe et des les différents bordels de luxe. C'est dans ce genre d'endroit que Benjamin eu un déclic: certaines femmes acceptaient d'y être fouettée et torturée. Presque tous les soirs, le jeune Inissac se rendait en ces lieux de débauches, dilapidant toute sa fortune afin de s'adonner à son activité préférée: le sado- masochisme. Sa richesse vite partie comme un coup de fouet, il accumula vite les dettes qu'il ne pouvait rembourser. Ses amis le délaissèrent et, de nouveau livré à lui même, il se mit à errer dans les rues, devenant un véritable clochard. Se retrouvant dans une situation qu'il n'aurait jamais pu imaginer, il chercha par tous les moyens de survivre et c'est à ce moment qu'il entra en contact avec Mr Gulliver. Ce dernier lui proposa un petit travail au sein du cirque, s'occuper de la manutention essentiellement. Ne supportant plus sa condition précaire actuelle, Benjamin accepta les yeux fermés.
Le jeune Inissac prit alors place au sein du Cirque des Brumes. S'occupant d'abord de son approvisionnement et à monter le chapiteau, il en devint vite las et, empli de rage, il débarqua un soir dans la roulotte de Gulliver pour lui dire qu'il souhaitait devenir artiste. Les deux hommes se dévisagèrent longuement et enfin, le lilliputien fit une proposition à Benjamin: devenir lanceur de couteau. Le jeune Inissac accepta et ses couteaux allant aussi vite que le vent, il décida que Zéphiriel serait son nom de scène. Il fut un très bon lanceur de couteau, n'hésitant nullement à mettre en danger aussi bien sa partenaire que sa propre personne. Mais le sadisme commençait à lui manquer et il devint après quelques mois taciturnes. Enfin, au bout d'une année, Gulliver vint le voir et lui proposa une certaine forme de délivrance. Le lilliputien expliqua à Zéphiriel qu'il était désormais temps qu'il laisse sa place de lanceur de couteau à d'autres. Il était temps pour le jeune Inissac de passer à une activité du cirque plus emplie de dangers et plus excitante: le domptage et le dressage. A cette proposition, le regard de Zéphiriel devint empli de sadisme et quand Gulliver lui demanda sans détour quel type d'animal il souhaiterait s'occuper, il répondit sans détour: les caniches!

15 juillet 2005

Le Montreur de Force

Et oui! Celà faisait désormais bien longtemps que je n'avais rien écrit pour le Cirque, et surtout certains de ses artistes. mais l'inspiration est revenue il y a peu, malgré un planning plus que rempli (le système de jeu de Némédia, le concours de scénario de Némédia, le concours de campagne de Songe et enfin le Cirque des Brumes qui doit aussi continuer son petit bonhomme de chemin). Ceux qui ont déjà testé le Cirque ont déjà rencontré son homme fort. Pour eux, c'était un prussien répondant au prénom de Hans et possédant un ours, un kangourou et un éléphant. Mais j'ai changé un peu tout celà: Ce n'est plus un prussien, et les trois animaux ne lui appartiennent plus... J'ai aussi fait un clin d'oeil à un de mes joueurs de la CJDRA en reprenant son perso mais en modifiant son pseudo: Noctambule.

Mais trêve de bavardage, je vous laisse découvrir le Malabar du Cirque, l'Homme Fort: Sinan!


Mais que peut bien dissimuler ce sourire en coin sous ses larges bacchantes? C'est la question que de nombreux artistes se sont posés sur l'Homme Fort du Cirque, celui que personne n'ose défier- même du regard- l'ottoman Sinan Kernal.

Sinan est né dans une petite bourgade agricole de la Cappadoce. Onzième fils d'une famille de paysans sur- exploitée et ne roulant pas sur l'or, on lui fit comprendre dès sa plus tendre enfance que s'il est né, c'est pour travailler et accroître au plus vite les revenus de sa très vaste famille. Après avoir été élevé soit par ses soins, soit par une de ses soeurs quand elles daignaient lui accorder un peu de son temps et ne pas aller courir auprès des beaux mâles du village, Sinan fut mis à la corvée dans les champs. Mais le travail, malgré son jeune âge, ne semblait pas lui déplaire ni le fatiguer. Déjà à l'âge de six ans, il semblait être doté d'une force et d'une endurance extraordinaire, travaillant encore plus qu'une personne qui avait au moins quinze ans de plus, et toujours avec le sourire! Sinan devint très vite la coqueluche de son village et tout le monde admirait cette force de la nature que l'on commençait discrètement à surnommer « Heraklès ». Mais, malgré son éternel sourire et son ton amical, Sinan prit très vite la grosse tête. A l'age de l'adolescence, sachant habilement manier sa langue et faire rouler ses muscles si besoin était, il devint un véritable tyran, d'abord pour sa famille puis pour l'ensemble du village. A vec une bande de vauriens qu'il se constitua, il rackettait sa famille et l'ensemble des villageois pour boire et parier sur les jeux de dés. Il vécu ainsi, à mi- chemin entre pacha et parrain de la mafia jusqu'à l'âge de vingt et un ans quand, excédés par ses débauches, les villageois s'unirent durant une nuit et le chassèrent à coups de fourches et autres instruments agricoles.
Abandonné par sa bande de vaurien, et désormais sans toit et sans le sou, Sinan décida de se rendre dans la capitale, Istanbul, tout en faisant attention de ne pas tomber sur des soldats. En ces temps, l'Empire Ottoman cherchait partout des soldats pour ses nombreuses conquêtes et bien que fort et hâbleur, Sinan savait qu'il ne pouvait évoluer dans ce type de milieu. Échouant donc dans ce qui fut jadis la cité nommé Constantinople, Sinan dut se remettre au travail pour gagner sa pitance journalière. En quelques semaines, il passa de docker à manutentionnaire puis à videur dans les bordels de la ville. C'est dans ce dernier emploi qu'il se fit remarquer par un des plus gros criminels de la ville, Farid Aslan. Cela était assez facile pour Sinan: en plus de ses muscles impressionnants, il était aussi très beau parleur, affabulateur et complètement mythomane. Devant le parrain de la mafia locale, il se vanta d'avoir déjà tué de nombreux hommes de sang froid, d'avoir dévalisé des banques, et j'en passe. Sinan finit donc par se retrouver garde du corps personnel d'Aslan, ce dernier impressionné aussi bien par ses muscles que par ses « exploits ». Mais la vérité surgit souvent au grand jour, et notre grand costaud se retrouva très vite dans une situation délicate. Nombreuses étaient les personnes qui avaient empruntés de l'argent à Monsieur Aslan et qui oubliaient de rembourser- Sinan y comprit. Alors, le chef de la pègre demanda à son habile et impressionnant fort à bras de se rendre chez l'un d'eux, de récupérer l'argent ou de faire en sorte que le « mauvais payeur » disparaisse à jamais. Mais Sinan, arrivant devant la porte de l'endetté fut pris d'une panique incontrôlable et prit ses jambes à son cou.
Il erra quelques temps au sein de l'empire Austro- Hongrois sous le nom de Goran, tordant des barres de fers devant des passants médusés afin de s'assurer de quoi se nourrir. Mais il ne pouvait rester très longtemps au même endroit, les hommes d'Aslan continuellement à ses trousses et bien décidés à lui faire payer sa lâcheté. Alors qu'il se trouvait à Vienne et dormait sous un tas d'immondices, il fut abordé par un individu de grande taille, filiforme, portant une veste de dompteur et un chapeau de forme qui se présenta sous le nom de Loyal. Ce dernier lui proposa de faire des démonstrations de force au sein de son cirque, le Cirque des Brumes. Sans hésitations Sinan accepta.

Mesurant plus de deux mètres dix et fort de ses cent vingt kilos de muscles, cette force de la nature au crâne complètement rasé et au visage rond serti de larges bacchantes se promène à longueur de temps dans une tenue de catcheur de couleur noire. Bien qu'il soit désormais au sein du cirque depuis un certain temps, bien peu sont les artistes à l'apprécier. Et oui, Sinan, peut après son intégration au cirque, a repris ses bonnes vieilles habitudes: il s'est mis à jouer les gros bras, à s'inventer une vie pleine de rebondissements et à racketter les autres artistes. Malgré de nombreuses remontrances de la part de Mr Loyal ou de Mr Gulliver, il se fait plus discret dans ses activités, mais ne les a néanmoins point cessées.
Et que dire de l'arrivée il y a peu au sein du cirque d'un homme encore plus fort lui, luttant avec un ours, un kangourou et même un éléphant, abhorrant le nom de scène de « Nocthercule »? Sinan s'en est senti complètement déboussolé, comme si son univers commençait à s'effondrer. Ressentant d'abord de l'antipathie, il s'est mis à haïr publiquement ce nouvel homme fort lorsqu'il apprit qu'il se surnommait lui- même le lion! Dans la petite cervelle de Sinan, ça ne faisait aucun doute: Nocthercule est un homme d'Aslan qui est ici pour le tuer! Et oui, Aslan signifie le lion en turc...
Depuis, on voit très souvent Sinan en compagnie de l'Homme- Serpent, de Gargantua et aussi du Magicien. On ne sait ce qu'il manigance, mais ça ne laisse rien présager de bon...

11 juillet 2005

Reflexion et Homme- Canon bis

Et oui, voici une deuxième version de l'Homme- Canon corrigée et complétée par Geoff. Ce dernier y a donné plus de saveur et lui a surtout apporté la "cirque des brumes touch". Mais je vous laisse découvrir. Encore merci à Geoff pour toute son aide et son amitié.

Sinon, je vais vous mettre quelques reflexions que j'ai vis à vis du Cirque pour l'intégration des Personnages en son sein. En effet, j'ai pas mal constaté durant plusieurs parties de tests que les joueurs voyaient le fait de se retrouver dans le Cirque comme uen fatalité et ils cherchaient par tous les moyens possibles à s'en échapper. Ce cas m'est rarement arrivé mais il m'a bien fait réfléchir.
En effet, les joueurs habitués aux jeux d'ambiance en général et surtout à Hurlements s'intégrent très aisement dans l'univers du Cirque avec l'intro de base que je fais, qui s'agit juste du passage au monde réel à celui du Rêve et du Cirque. Leur curiosité les poussants à explorer les tréfonds du Cirque pour en découvrir ses secrets.
Pour les autres, celà semble plus dure, comme s'il attendait que tout leur soit servi. Pour ces joueurs, je pense justement leur donner un but pour ce trouver au sein du Cirque. J'ai actuellement en tête deux options. La première consisterait à montrer un côté dépressif au personnage dans le monde "réel", comme s'il n'y avait plus sa place et que le Cirque soit en fait une parfaite échappatoire avec son onirisme et sa féérie. La deuxième, et plus direct, ce serait d'entendre parler du Cirque au sein de ses Rêves, que des personnes que les PJS connaissent s'y trouvent déjà et leur expliquent le bien- être qu'ils ressentent en s'y trouvant.
Mais, bien entendu, quelque soit le cas, le point principal, c'est que les personnages en arrivant dans le Cirque soit très vite au sein de l'action. Il faut peut- être que je diminue la présentation des artistes durant l'intro et que je lance l'intrigue très rapidement.

N'hésitez pas à apposer vos commentaires sur mes réflexions. ce jeu est aussi le vôtre, car c'est vous en partie qui allez y jouer et le faire vivre, alors dites ce que vous en pensez!

Mais place à la deuxième version de l'Homme Canon


« C’est l’heure de ta pilule ! »
La voix d’Archibald venait de résonner comme un couperet dans la tête d’Anatole.


Personne n’aurait jamais imaginé que le destin d’un jeune enfant malingre lui permettrait un jour de percer dans le milieu du cirque. Lui-même non plus ne l’aurait pas imaginé, ni même peut-être souhaité… En 1825, Anatole Tromblon naquit dans les environs de Montélimar. Son aîné, Archibald avait 3 ans. L’arrivée de ce puîné fit basculer sa vie. De petit prince, il devint délaissé. De petit roi, il fut rabaissé.
Il aurait du s’en douter…

Lorsque le vieux médecin sortit l’enfant du ventre de sa mère, il était si petit et si faible qu’on le crut mort né. Son destin fut alors celui que l’on réserve en tel cas, et il fut jeté purement et simplement aux milieux des poubelles de la maison. C’est lorsqu’elle entendit son premier cri que la vieille gouvernante courut le rechercher ne prenant même pas garde à lui, le bousculant, et le grondant ensuite pour s’être mis en travers de sa route.

Sur ordre du médecin et dès son plus jeune âge, Anatole dut enchaîner de lourds traitements médicamenteux, testant jour après jour, semaine après semaines de nouvelles ordonnances, accaparant toute l’attention de sa mère qui délaissa petit à petit son aîné. Pour Anatole, le calvaire commençait. Il vivait en reclus, la plupart du temps enferré dans des atèles pour maintenir ou sa jambe ou son bras cassé. Sa mère désespérait de trouver une solution, jusqu’au jour où un apothicaire passa dans le village. Revenant du nouveau continent, il avait une pilule miracle qui renforçait les os de quiconque l’ingurgitait. Pour la mère des deux enfants, le calvaire de son plus jeune fils allait enfin s’achever. Enfin presque…car la pilule avait un effet secondaire. Elle avait la fâcheuse tendance après quelques heures à créer des trous dans l’estomac du pauvre garçon. Et Anatole apprit donc à vomir… Et lorsqu’il ne souffrait pas de fractures ou ne vomissait pas, Archibald, pour se venger de ce petit frère qui accaparait sa mère, lui faisait subir les pires tortures dès qu’il se trouvait seul avec lui, tentant même un jour de le noyer.

Quelques années plus tard, sur son lit de mort, sa mère fit jurer à son aîné de s’occuper de son petit frère, et pour s’en assurer dicta dans son testament qu’elle léguait ses biens à ses deux fils à part égal, uniquement si le plus jeune atteignait l’âge du Christ à sa mort. Alors Archibald dut prendre soins de son frère afin qu’il atteigne ses 33 ans.

Mais cette tragique histoire n’aurait pas eu une chute digne d’intérêt pour le diabolique Archie si elle s’était arrêtée ainsi. Archibald bileux et rancunier ne comptait pas en rester là. Comment sa défunte mère pouvait-elle croire qu’on allait lui ôter le plaisir de la vengeance ? Impossible ! Ainsi, Archibald qui lors d’un dîner avec le médecin de famille avait discuté du mal de son frère, apprit qu’un remède alternatif existait. En effet, un professeur anglais du nom de Hyde expérimentait, et ce bien contre les concepts déontologiques édictés par le serment fait à Hippocrate, des sérums sur des cobayes humains. Le docte anglais se serait, dit-on, spécialisé dans les problèmes physiologiques plus que particuliers… Notre brave Archibald a son idée derrière la tête et prend un congé afin de se rendre en la perfide Albion pour rencontrer le savant à la triste réputation. Quelques semaines après, il revient et exhibe son trophée. Un paquet contenant une nouvelle médication qui règlerait la fragilité osseuse d’Anatole. Aussitôt arrivé, l’aîné haineux ne peut s’empêcher d’administrer la pilule « miracle » à son fragile rejeton de frère. L’effet est immédiat et horrifique, Anatole semble se liquéfier et fondre comme neige au soleil, ses os se ramollissent, le remède fonctionne. Après quelques heures l’effet se dissipe et l’ossature se maintient dans un état de solidité acceptable pour qu’Anatole vive normalement. Seulement c’est compter sans la duplicité de son aîné qui détient la clef de cette restructuration nécessaire au bonheur du souffreteux. La vengeance d’Archie, pouvait donc se poursuivre. Ses desseins étaient simples, maintenir le malingre petit frère jusqu’à la date fatidique, mais en profiter pour s’amuser et de manière… rebondissante et explosive !

Archibald aurait-il songé à un plan si diabolique tout seul ? Que non pas : bien avant. Le premier homme à passer le mur du son fut le baron de Crach. Le fameux baron, allemand bon teint, multipliait les expériences les plus originales. Il eut l'idée de se mettre à califourchon sur un affût de canon et d'enfourcher l'obus à sa sortie. Depuis, c'est devenu une attraction de cirque, connue sous le nom d'homme canon. Il y a belle lurette que les balles ou obus divers se déplacent à une vitesse supérieure à celle du son, et vous arrivent donc dessus sans crier gare. Et voilà ce qui a inspiré notre vilain ! Ainsi prenant exemple sur le teuton volant, Archie met au point un numéro où il met son frère non pas sur l’obus mais à la place du boulet. Le moyen le plus facile pour qu’Anatole ne soit pas écrasé à l’atterrissage consiste à le remplir d’eau, jusqu’à la gueule lorsque son ossature est ramollie et sa peau extensible à souhait. Une douille spécifique est étudiée puis fabriquée pour recevoir le projectile humain. Monsieur Tromblon jubile, Anatole ne peut que se plier à ses exigences. Ainsi naît le fameux homme canon qui défraiera la chronique pendant plusieurs années jusqu’à ce que plus personne n’en entende parler. C’est lorsque le cirque des brumes passa dans leur campagne, qu’Archibald s’engagea avec son frère auprès de Monsieur Gulliver.

« C’est l’heure de ta pilule ! »
Comme à l’accoutumée, Anatole était alité les bras pendants le long de sa couche. Archibald lui glissa la grosse pilule sous la langue et lui plaça l’entonnoir sur la bouche, puis prenant le premier seau d’eau à ses côtés, commença à le déverser, puis un deuxième, puis un troisième, inlassablement, observant le ventre de son frère gonfler comme une baudruche.
Il poursuivit sa manœuvre jusqu’à ce que son frère ressemble à un énorme ballon et marque les premiers signes de refus. Déposant le seau au sol, Archibald fit glisser son frère hors du lit, puis le poussant, il le fit rouler jusqu’à la piste où lumières, fanfares et cris d’enfants les entourèrent. Aidé par les deux clowns, il fit entrer Anatole dans le fut du canon qui pointait vers la cible placée en haut du chapiteau. Saisissant la torche, il alluma la mèche et se boucha les oreilles.

BOUM !

Anatole, l’homme canon venait d’être propulsé vers la cible, et lorsque son ventre la heurta, il vomit toute l’eau qu’il venait de boire et son corps maigrelet entama une chute vers la piste. En bas, les deux clowns munis d’un brancard se mirent à courir en zigzag et au dernier instant se mirent juste en dessous du corps pour le réceptionner sous les hourras de la foule.

Anatole venait de prendre son médicament.

8 juillet 2005

"L'Homme Canon"

Et encore un artiste pour le Cirque! Cette fois, il est l'oeuvre non de Geoff ou de ma personne, mais de 3Chants, qui est aussi contributeur sur Némédia. Mais trêve de bavardage et je vous laisse découvrir sa prose, avant de vous faire profiter en ce lieu d'ici très peu de temps de la vie des acrobates du Cirque des Brumes

L'Homme Canon


« C’est l’heure de ta pilule ! »
La voix d’Archibald venait de résonner comme un couperet dans la tête d’Anatole.


Lorsque Anatole Tromblon naquit, Archibald avait 3 ans.
L’arrivée de son petit frère fit basculer sa vie. De petit prince, il devint délaissé. De petit roi, il devint rabaissé.
Il aurait du s’en douter…
Lorsque le vieux médecin sortit l’enfant du ventre de sa mère, il était si petit et si faible qu’il le crut mort né. Son destin fut alors celui que l’on réserve en tel cas, et il fut jeté purement et simplement aux milieux des poubelles de la maison. C’est lorsqu’on entendit son premier cri que la vieille gouvernante courut le rechercher ne prenant même pas garde à lui, le bousculant, et le grondant ensuite pour s’être mis en travers de sa route.

Sur ordre du médecin et dès son plus jeune âge, Anatole dut enchaîner de lourds traitements médicamenteux, testant jour après jour, semaine après semaines de nouvelles ordonnances, accaparant toute l’attention de sa mère qui délaissa petit à petit son aîné.
Pour Anatole, le calvaire commençait.
Anatole vivait en reclus, la plupart du temps enferré dans des atèles pour maintenir ou sa jambe ou son bras cassé.
SA mère désespérait de trouver une solution, jusqu’au jour où un apothicaire passa dans le village. Revenant du nouveau continent, il avait une pilule miracle qui renforçait les os de quiconque l’ingurgitait.
Pour la mère des deux enfants, le calvaire de son plus jeune fils allait enfin s’achever.
Enfin presque…car la pilule avait un effet secondaire. Elle avait la fâcheuse tendance après quelques heures à créer des trous dans l’estomac du pauvre garçon. Et Anatole apprit donc à vomir…
Et lorsqu’il ne souffrait pas de fractures ou ne vomissait pas, Archibald, pour se venger de ce petit frère qui accaparait sa mère, lui faisait subir les pires tortures dès qu’il se trouvait seul avec lui, tentant même un jour de le noyer.

Quelques années plus tard, sur son lit de mort, sa mère fit jurer à son aîné de s’occuper de son petit frère, et pour s’en assurer dicta dans son testament qu’elle léguait ses biens à ses deux fils à part égal, uniquement si le plus jeune atteignait l’âge du Christ à sa mort.
Alors Archibald dut prendre soins de son frère afin qu’il atteigne ses 33 ans.

Lorsque le cirque des brumes passa dans leur campagne, Archibald s’engagea avec son frère auprès de Monsieur Gulliver.

C’est ainsi que quelques mois plus tard, Archibald mis au point le numéro de l’homme-canon.


« C’est l’heure de ta pilule ! »
Comme à l’accoutumé, Anatole était alité les bras pendants le long de sa couche. Archibald lui glissa la grosse pilule sous la langue et lui plaça l’entonnoir sur la bouche, puis prenant le premier seau d’eau à ses côtés, commença à le déverser, puis un deuxième, puis un troisième, inlassablement, observant le ventre de son frère gonfler comme une baudruche.
Il poursuivit sa manœuvre jusqu’à ce que son frère ressemble à un énorme ballon et marque les premiers signes de refus. Déposant le seau au sol, Archibald fit glisser son frère hors du lit, puis le poussant, il le fit rouler jusqu’à la piste où lumières, fanfares et cris d’enfants les entourèrent. Aidé par les deux clowns, il fit entrer Anatole dans le fut du canon qui pointait vers la cible placée en haut du chapiteau. Saisissant la torche, il alluma la mèche et se boucha les oreilles.

BOUM !

Anatole, l’homme-canon venait d’être propulsé vers la cible, et lorsque son ventre la heurta, il vomit toute l’eau qu’il venait de boire et son corps maigrelet entama une chute vers la piste. En bas, les deux clowns munis d’un brancard se mirent à courir en zig zag et au dernier instant se mirent juste en dessous du corps pour le réceptionner sous les hourras de la foule.

Anatole venait de prendre son médicament.