Le Cirque des Brumes

Le Cirque des Brumes est un Blog concernant la création pas à pas du jeu de rôle du même nom. Ce jeu de rôle, plein d'onirisme et de poésie, se situera dans un cirque parcourant la France à la Belle- Epoque, avec dans ses roulottes les célèbres clowns, trapézistes, jongleurs mais aussi les Freaks, les "monstres de foire".

Nom :
Lieu : LORIENT, Morbihan (56), France

Le Géant Petit je suis quand pour les enfants et l'onirisme j'écris, Greg Romano pour de l'Epouvante et du fantastique et Finn pour mes amis. Sinon, simplement Anthony dans la vie de tous les jours, auteur amateur de jeu de rôle, nouvelles et romans fantastiques, pour les petits et grands.

21 juin 2005

Les Anges s'envolent!

Et oui, venez vous envoler en compagnie des trapézistes du Cirque des Brumes! Je me remets doucement mais sûrement à écrire des artistes pour le Cirque, tout en continuant d'en sous- traiter certains. Je ne laisse pas tomber les nouvelles, et je vous donnerais la fin de la première journée d'ici peu. L'écriture de nouvelles est quelque chose que je trouve d'éprouvant et demandant énormement de concentration afin de faire en sorte que l'ensemble du texte soit cohérent. Mais bon, je ne laisse pas tomber aussi facilement!

Donc, voici devant vous les Anges, les Trapézistes du Cirque des Brumes!

Que dire de plus des deux trapézistes du Cirque des Brumes à part qu'ils font tourner toutes les têtes par leurs acrobaties aériennes mais aussi par leur charme fou? Et bien tout d'abord que l'histoire de chacun est loin d'être banale, tout comme leur rencontre et leur actuelle collaboration.

Julio Romano est né le jour de nöel dans une petite ville de Toscane en Italie. Ses parents, sans le sous, l'abandonnèrent devant une église peu après sa naissance et les prêtres le confièrent à un orphelinat religieux. Avec l'âge, Julio devint un enfant obéissant et pieux, ce qui fit le véritable bonheur des prêtres qui se chargeaient de son éducation. Ces derniers voyaient déjà le jeune garçon reprendre leur flambeau dans quelques années. Mais les hommes de Dieu avaient oublié quelque chose d'important: le physique avantageux du jeune homme. Rare étaient les filles qui ne se retournaient pas lors de son passage. Grand, dans les un mètre quatre- vingt, la peau mate, le torse musculeux dut au travaux de ferme, un regard sombre et des yeux malicieux se trouvant au centre d'un visage anguleux sur lequel repose des cheveux noirs coupés courts et en arrière. Mais, malgré son physique avenant et les regards charmeurs de la gente féminine, Julio ne semblait pas être un tombeur et il se désintéressait totalement des femmes, ne s'impliquant qu'à Dieu. Mais toute chose à une fin comme dit le proverbe, et celle- ci arriva en même temps qu'un cirque itinérant de gitans . Le cirque s'installa dans la mission durant quelques jours et y donna une représentation gratuite pour les enfants. C'est à cet instant que Julio rencontra la belle Ilva, une acrobate, et sa vie bascula. Tombé sous les charmes de la belle, qui elle- même n'était pas insensible aux seins, Julio pris la fuite en compagnie du cirque et serpenta en leur compagnie toute l'Italie. Il s'occupait d'abord des tâches subalternes- comme brosser et nourrir les animaux, nettoyer les roulottes- et ne touchait aucun salaire. Le patron du Cirque, un certain « Lilio », considérait qu'avec le gîte, le couvert, et les charmes de sa fille, il le payait suffisamment. Mais durant son rare temps libre, Julio s'exerçait en compagnie de la femme de sa vie. Il devint très vite un artiste accompli et « Lilio » décida de lui donner sa chance pour une représentation. Hélas, cette dernière ne se passa pas comme prévu.
Alors qu'Ilva commettait des pirouettes et que Julio devait la rattraper, elle glissa de ses bras et tomba la tête la première sur le sol, se rompant les cervicales et mourant sur le coup. Julio n'eut point le temps de pleurer la belle, car « Lilio », juste après, accouru avec d'autres membres du Cirque pour rosser le bellâtre à coups de gourdins. Ils laissèrent Julio, à demi mort et couvert de sang, allongé le long d'un chemin en pleine campagne italienne.
Une famille de paysan locaux le remit d'aplomb au bout de quelques mois et, dès qu'il fut sur pied, il se décida à quitter ce pays qui ne lui avait apporté que bien des malheurs. Traversant la frontière, il se rendit en France et fit chemin jusqu'à Paris, vivant de rapines. Mais un beau jour, à Paris, se rendant au cirque Napoléon III sur ordre d'un de ses commanditaires afin d'y commettre quelques méfaits, sa vie bascula de nouveau. Alors qu'il s'apprêtait à menacer un bourgeois de la capitale emplis de dettes de jeux, il vit deux hommes voltiger dans les airs tels des anges, passant d'une plate forme à une autre. Julio resta bouche- bée devant ce spectacle et revit d'un seul coup tous les moments de bonheur qu'il vécu au sein du cirque en Italie. Il n'avait plus qu'une idée en tête: devenir lui aussi un de ses anges et faire rêver la foule. Il réussit à s'introduire au sein des coulisses après le spectacle et rencontra Jules Léotard, un des artistes du numéro de trapèzes et même l'inventeur de cette discipline. Mais il ne fit qu'éconduire le jeune homme, prétextant qu'il avait déjà vécu un accident peu de temps avant à cause de l'effronterie d'un de ses élèves, et qu'il ne souhaitait pas remettre ça! Déçu, Julio quitta le Cirque d'Hiver, mais l'envie d'être trapéziste ne lui échappa pas et il décida de retrouver cet accidenté. Écumant les lieux sordides et les bars de la capitale, il tomba au bout de quelques jours sur celui qu'il cherchait. Avachi sur une table devant quatre bouteilles de vin se tenait un individu de très grande taille- près de 1.90 m- à la musculature sèche. Deux grands magnifiques yeux verts illuminés un visage fin à la peau parsemée de tâche de rousseur sur lequel reposait une chevelure blonde coupée à ras. Bien qu'il semblait avoir une trentaine d'année et que l'alcool commençait à faire des ravages, la beauté de ses traits et son physique musculeux faisait encore de lui un homme plus que séduisant qui, avant ce fatal accident, collectionnait les conquêtes féminines parmi le gratin de la capitale. Payant une bouteille de vin à cet homme, Julio s'en approcha et essaya de lui tirer les vers du nez. Le grand homme blond se présenta sous le nom de Henry Verneuil. L'alcool aidant, il dévoila toute sa vie.
Fils de saltimbanque, il naquit au sein du cirque Franconni, cirque d'un vénitien qui s'installa en France à la fin du siècle dernier mais dont les spectacles n'ont cessé d'impressionner les parisiens, à tel point que l'Empereur leur offrit le Cirque d'Eté sur les Champs- Elysés puis le Cirque Napoléon III ou Cirque d'Hiver un peu plus tard en 1852. Apprenant le noble art de l'acrobatie auprès de ses parents, Henry devint très jeune un artiste accompli et il commençait à jouir d'une certaine notoriété à l'adolescence. Mais il ne fait pas partie des hommes qui se contentent de peu: il veut aller toujours plus loin, pousser les limites jusqu'à leurs extrémités. Il cherchait à chaque fois à réaliser des figures de plus en plus complexes et dangereuses, ce qui fit frémir ses collègues mais enchantait le public qui en redemander toujours plus. C'est à ce moment qu'il fit la rencontre de Jules Léotard, un gymnaste accompli, qui lui proposa de monter ensemble un numéro d'acrobatie aérienne sur des trapèzes. Henry accepta sans hésiter et, avec de l'acharnement et de nombreux mois de répétitions, ils montrèrent leur numéro au public pour la première fois en 1859. Le numéro consistait juste à passer de trapèzes en trapèzes, rien de bien compliqué. Mais les deux hommes se prirent au jeu de la célébrité et tentèrent des tours de plus en plus complexes. Ils se mirent donc à enchaîner les pirouettes et surtout les sauts périlleux. Henry les tenta le premier et, voyant qu'il réussissait sans problème pour un, il essaya d'en faire deux. A deux, son rêve devint d'en faire trois, mais là Jules devint sceptique. Malgré les recommandations de ce dernier, Henry, devant tout le public parisien amassé et la présence même de l'Empereur au Cirque qui portait son nom, tenta son triple saut périlleux. Mais hélas, il avait vu trop grand il ne réussit même pas à atteindre les mains tendus de Jules. IL fit une chute de près de 10 mètres en plein milieu de la piste, n'étant amorti que par de vulgaires matelas. Ces derniers lui permirent de ne pas périr à cette chute, mais ne l'empêchèrent point d'être estropié à vie, la jambe droite paralysée et l'obligeant à se déplacer avec une canne. Ayant créé l'horreur et l'effroi, il se fit remercié du Cirque et se mit à errer dans les rues de Paris, tel un cadavre sans âme, se plongeant dans l'alcool et accumulant les dettes.
Julio écouta Henry raconter son histoire avec intérêt. Une fois que ce dernier finit, il lui annonça son envie de devenir lui- même trapéziste, de réaliser l'exploit du triple saut périlleux et surtout que cet art lui soit enseigné par nul autre que Henry Verneuil et que ce dernier devienne en plus son assistant sur scène. L'estropié rentra dans une immense crise de rire et à coup de canne il chassa l'opportun afin de se remettre à boire. Mais, les journées passant, les dettes s'accumulant, les assauts répétés de Julio et l'envie de retourner au monde qui est le sien depuis son enfance firent qu'Henry céda et accepta de former Julio. Par contre, il fallait déjà trouver un cirque qui serait prêt à les embaucher, et surtout embaucher un trapéziste estropié. Dans leur quête d'employeur, ils tombèrent sur le Mr Loyal du Cirque des Brumes qui les embaucha sans poser de questions et ne sembla pasprêter attention aux problèmes physiques d'Henry. Quand ce dernier en faisait mention, Loyal ne faisait que sourire et disait calmement qu'il avait bien pire au sein de son cirque.
Depuis prêt d'un an qu'ils ont rejoint le Cirque des Brumes, ceux que l'on surnomme désormais les Anges passent leur journées à s'entraîner. Il est à croire que les deux hommes étaient fait pour se rencontrer car, depuis qu'ils se connaissent, ils ne se quittent plus et les deux sont rayonnants. D'humeur joviale la plupart du temps, ils se sont très bien intégrés au sein du Cirque des Brumes et tout le monde en parle avec respect. Surtout de Henry, qui semble proche des « freaks » et semble se fâcher lorsque l'on a le malheur de mal en parler. Mais il y a tout de même des rumeurs qui circulent sur les deux hommes. Partageant la même roulotte et étant tout le temps ensemble, éconduisant toutes les femmes qui leur ont fait du charme, nombreux sont ceux qui pensent que les deux trapézistes connaissent d'autres moyens pour s'envoyer en l'air, surtout les clowns qui ne sont pas avares de ce genre de raillerie.

2 Comments:

Blogger Helgui le Gris said...

Vraiment du très bel art... de haute voltige, Maître Harald !!!

Chapeau bas, décidément je commence à apprécier le cirque moi.

5:32 PM  
Blogger Helgui le Gris said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

5:34 PM  

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