Suite de la journée une
Et oui, j'avance au petit à petit dns la rédaction du Cirque malgrè quelques tracas quotidiens... mais je vous livre ici la suite de la journée une!
Les roulottes, contenant aussi bien les saltimbanques et autres animaux semblent disposées en arc de cercle autour de deux chapiteaux postés l'un à côté de l'autre. Aussi bizarre que cela puisse paraître, un des chapiteaux est plus petit que l'autre. J'arrive aisément à m'imaginer ce que doit contenir le plus grand, comme les gradins, la piste et tout l'attirail d'un cirque digne de ce nom, mais pour ce qui est du second, le plus petit, cela m'échappe. Peut- être est- ce un chapiteau qui sert à entreposer la ménagerie, une sorte de zoo. Les roulottes, tout comme les deux chapiteaux, sont recouverts de couleurs criardes, essentiellement du rouge et du jaune, créant un véritable contraste avec le temps maussade et grisâtre de cette journée.
Tout en continuant de suivre Loyal vers une destination inconnue, j'observais les artistes du cirque qui semblaient à ce moment vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Je vis par là- même une ravissante jeune femme aux cheveux blonds comme les blés et à la plastique parfaite brosser des chevaux avec attention, les clowns qui, sous les vociférations de leurs voisins, peignaient de toutes les couleurs de l'arc en ciel aussi bien leurs roulottes que leur congénères, un homme de forte stature qui prenait son bain avec ses otaries et une artiste aux formes opulentes et bien proportionnées en train d'étendre son petit linge sur un fil pendu entre deux roulottes.
Je compris rapidement où voulez me mener le crétin aux grandes enjambées lorsque j'aperçus un grand attroupement d'artistes en train de répéter au centre de l'arc de cercle formait par les roulottes à l'arrière des chapiteaux. Il y avait d'un côté des jongleurs qui se faisaient passer des torches enflammées, un grand gaillard au crâne rasé et aux bacchantes aussi impressionnantes que celles de Mr Loyal qui soulevait des altères et une femme habillée comme un cowboy- elle ressemblait à s'y méprendre à Calamity Jane- qui s'amusait à jongler avec deux revolvers à six coups. Tout ce petit monde s'arrêta et me regarda avec attention. Je me sentis alors mal à l'aise devant tous ses yeux braqués sur moi. Mr Loyal regarda, d'un mouvement circulaire de la tête regarda tour à tour les différents artistes, puis, de sa voix forte, il déclama: « Mes amis, nous avons un nouvel artiste parmi nous! Mais hélas, nous ne savons pas encore en quoi il va nous être utile! Avez- vous une idée? » Puis, se tournant vers moi et me regardant droit dans les yeux, il me dit: « Mais peut- être que l'intéressé a ses préférences? Dans quel art êtes- vous doué? »
La mine défaite et surpris par sa question, je regarda tour à tour Loyal et les différents artistes présents qui eux me répondaient par des sourires. Balbutiant et cherchant mes mots, je réussis tout de même à formuler une réponse cohérente: « Euh... A vrai dire, je suis écrivain, je sais jongler avec les mots, mais pas avec des objets. Je suis habitué à faire le pitre parmi mes amis, alors, je peux me proposer en clown? »
Ils se mirent tous à me regarder avec un air de négation et je me sentis tellement mal à l'aise que je me mis à rougir. Et boum! Loyal, me regardant avec un sourire, me mis au même moment une tape dans le dos. Je ne sais pas si ce gaillard connaît sa force, mais quoiqu'il en soit, je gis désormais trois mètres plus en avant le visage dans la boue en train de brouter l'herbe et les bras en croix! Le grand gaillard au crâne rasé qui soulevait des altères s'approche alors de moi et me tend la main afin de m'aider à me relever. Sans hésitation, j'accepte son geste et je me retrouve très vite de nouveau sur mes deux pieds, tout en profitant pour lancer un regard noir à ce crétin au chapeau haut de forme. Une fois de nouveau sur pied, le grand costaud me lança un sourire et me dit dans un accent allemand à couper au couteau: « Bonchour! Jé me nomme Hanz! Enchanté de fou connaître! »
« Euh... Ench.. Enchanté de même... » lui répondis- je tout en tentant de retirer la boue de mes vêtements. Déjà que cette salopette n'avait guère bonne mine avant, elle était désormais dans un état pitoyable. Loyal me regarda alors de son air grave, et me dit: « Hélas, vous êtres trop novice au sein de notre troupe pour faire des clowneries, mais peut- être vous sentez- vous attirer par autre chose? » Alors que je continuais à frotter ma salopette de mes mains pleines de boue, j'essayais de me remettre les idées en place. Mais chez quelle bande de dingues suis- je tombé? Il faut désormais une formation et des qualifications pour faire clown? Certes, le monde du cirque m'était totalement inconnu jusqu'à cette drôle journée- mon père, lorsque j'étais jeune, a toujours refusé de m'amener dans ce genre d'endroit, prétextant que les animaux y étaient mal traité et que c'était hors de prix pour ce que c'était-, mais tout de même, ça doit pas être bien compliqué ce qu'ils font non?
Alors, je me lançai dans une nouvelle tentative: « Et bien, je suis capable de faire des tours de passes- passe avec les pièces, pourquoi pas magicien? »
Là, le regard de foule assemblée passa de la négation à l'effroi, comme si mes paroles étaient un sacrilège ultime. Voyant que ma proposition avait franchement l'air déplacée, j'essayai de me reprendre en lançant: « Mais bon, je n'ai jamais vraiment été doué pour ça.... Je sais pas, laissez- moi essayer de lancer des couteaux! »
Le sourire revint subitement sur leur visage. Certes, je n'avais nullement l'explication de leur effroi, et je me demandais si je l'aurais un jour- mais au moins, quoique j'ai pu dire de mal, j'avais espoir que l'on ne m'en tint pas rigueur.
La femme habillée en cowboy, redressa alors son chapeau et cessa de jongler avec ses six- coups. Elle me regarda droit dans les yeux avec un large sourire. Je ne serais dire si ce sourire était moqueur ou encourageant, mais il me fit chaud au coeur. Cette femme avait des très fins et un visage anguleux magnifiquement éclairés par deux splendides lanternes vertes comme des émeraudes. De fines boucles dorées et en bataille semblaient être dissimulées sous son large Stetson. Mais, en y regardant de plus près, je vis aussi que bien qu'elle ne semblait guère avoir plus d'une trentaine d'années, son visage était creusé, émacié et couvert à certains endroits de couperoses. Sans aucun doute les effets de l'alcool qu'elle doit boire sans modération.
Après ce charmant sourire, ce Lucky Luke au féminin se mit à siffler et faire de grands gestes de la main comme si elle hélait quelqu'un.
Les roulottes, contenant aussi bien les saltimbanques et autres animaux semblent disposées en arc de cercle autour de deux chapiteaux postés l'un à côté de l'autre. Aussi bizarre que cela puisse paraître, un des chapiteaux est plus petit que l'autre. J'arrive aisément à m'imaginer ce que doit contenir le plus grand, comme les gradins, la piste et tout l'attirail d'un cirque digne de ce nom, mais pour ce qui est du second, le plus petit, cela m'échappe. Peut- être est- ce un chapiteau qui sert à entreposer la ménagerie, une sorte de zoo. Les roulottes, tout comme les deux chapiteaux, sont recouverts de couleurs criardes, essentiellement du rouge et du jaune, créant un véritable contraste avec le temps maussade et grisâtre de cette journée.
Tout en continuant de suivre Loyal vers une destination inconnue, j'observais les artistes du cirque qui semblaient à ce moment vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Je vis par là- même une ravissante jeune femme aux cheveux blonds comme les blés et à la plastique parfaite brosser des chevaux avec attention, les clowns qui, sous les vociférations de leurs voisins, peignaient de toutes les couleurs de l'arc en ciel aussi bien leurs roulottes que leur congénères, un homme de forte stature qui prenait son bain avec ses otaries et une artiste aux formes opulentes et bien proportionnées en train d'étendre son petit linge sur un fil pendu entre deux roulottes.
Je compris rapidement où voulez me mener le crétin aux grandes enjambées lorsque j'aperçus un grand attroupement d'artistes en train de répéter au centre de l'arc de cercle formait par les roulottes à l'arrière des chapiteaux. Il y avait d'un côté des jongleurs qui se faisaient passer des torches enflammées, un grand gaillard au crâne rasé et aux bacchantes aussi impressionnantes que celles de Mr Loyal qui soulevait des altères et une femme habillée comme un cowboy- elle ressemblait à s'y méprendre à Calamity Jane- qui s'amusait à jongler avec deux revolvers à six coups. Tout ce petit monde s'arrêta et me regarda avec attention. Je me sentis alors mal à l'aise devant tous ses yeux braqués sur moi. Mr Loyal regarda, d'un mouvement circulaire de la tête regarda tour à tour les différents artistes, puis, de sa voix forte, il déclama: « Mes amis, nous avons un nouvel artiste parmi nous! Mais hélas, nous ne savons pas encore en quoi il va nous être utile! Avez- vous une idée? » Puis, se tournant vers moi et me regardant droit dans les yeux, il me dit: « Mais peut- être que l'intéressé a ses préférences? Dans quel art êtes- vous doué? »
La mine défaite et surpris par sa question, je regarda tour à tour Loyal et les différents artistes présents qui eux me répondaient par des sourires. Balbutiant et cherchant mes mots, je réussis tout de même à formuler une réponse cohérente: « Euh... A vrai dire, je suis écrivain, je sais jongler avec les mots, mais pas avec des objets. Je suis habitué à faire le pitre parmi mes amis, alors, je peux me proposer en clown? »
Ils se mirent tous à me regarder avec un air de négation et je me sentis tellement mal à l'aise que je me mis à rougir. Et boum! Loyal, me regardant avec un sourire, me mis au même moment une tape dans le dos. Je ne sais pas si ce gaillard connaît sa force, mais quoiqu'il en soit, je gis désormais trois mètres plus en avant le visage dans la boue en train de brouter l'herbe et les bras en croix! Le grand gaillard au crâne rasé qui soulevait des altères s'approche alors de moi et me tend la main afin de m'aider à me relever. Sans hésitation, j'accepte son geste et je me retrouve très vite de nouveau sur mes deux pieds, tout en profitant pour lancer un regard noir à ce crétin au chapeau haut de forme. Une fois de nouveau sur pied, le grand costaud me lança un sourire et me dit dans un accent allemand à couper au couteau: « Bonchour! Jé me nomme Hanz! Enchanté de fou connaître! »
« Euh... Ench.. Enchanté de même... » lui répondis- je tout en tentant de retirer la boue de mes vêtements. Déjà que cette salopette n'avait guère bonne mine avant, elle était désormais dans un état pitoyable. Loyal me regarda alors de son air grave, et me dit: « Hélas, vous êtres trop novice au sein de notre troupe pour faire des clowneries, mais peut- être vous sentez- vous attirer par autre chose? » Alors que je continuais à frotter ma salopette de mes mains pleines de boue, j'essayais de me remettre les idées en place. Mais chez quelle bande de dingues suis- je tombé? Il faut désormais une formation et des qualifications pour faire clown? Certes, le monde du cirque m'était totalement inconnu jusqu'à cette drôle journée- mon père, lorsque j'étais jeune, a toujours refusé de m'amener dans ce genre d'endroit, prétextant que les animaux y étaient mal traité et que c'était hors de prix pour ce que c'était-, mais tout de même, ça doit pas être bien compliqué ce qu'ils font non?
Alors, je me lançai dans une nouvelle tentative: « Et bien, je suis capable de faire des tours de passes- passe avec les pièces, pourquoi pas magicien? »
Là, le regard de foule assemblée passa de la négation à l'effroi, comme si mes paroles étaient un sacrilège ultime. Voyant que ma proposition avait franchement l'air déplacée, j'essayai de me reprendre en lançant: « Mais bon, je n'ai jamais vraiment été doué pour ça.... Je sais pas, laissez- moi essayer de lancer des couteaux! »
Le sourire revint subitement sur leur visage. Certes, je n'avais nullement l'explication de leur effroi, et je me demandais si je l'aurais un jour- mais au moins, quoique j'ai pu dire de mal, j'avais espoir que l'on ne m'en tint pas rigueur.
La femme habillée en cowboy, redressa alors son chapeau et cessa de jongler avec ses six- coups. Elle me regarda droit dans les yeux avec un large sourire. Je ne serais dire si ce sourire était moqueur ou encourageant, mais il me fit chaud au coeur. Cette femme avait des très fins et un visage anguleux magnifiquement éclairés par deux splendides lanternes vertes comme des émeraudes. De fines boucles dorées et en bataille semblaient être dissimulées sous son large Stetson. Mais, en y regardant de plus près, je vis aussi que bien qu'elle ne semblait guère avoir plus d'une trentaine d'années, son visage était creusé, émacié et couvert à certains endroits de couperoses. Sans aucun doute les effets de l'alcool qu'elle doit boire sans modération.
Après ce charmant sourire, ce Lucky Luke au féminin se mit à siffler et faire de grands gestes de la main comme si elle hélait quelqu'un.
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